Chronique CAN 2019 du samedi 6 juillet

Les Ecureuils du Bénin, une victoire au mental

Dans le cadre du premier huitième de finale de la Coupe d’Afrique des Nations, le Maroc affrontait hier 5 juillet le Bénin au stade Al Salam du Caire. Les Lions de l’Atlas qui ont terminé premier de leur groupe avec neuf points visaient évidemment une qualification pour les quarts de finale. De son côté, le Bénin sortait des phases de poule sans voir gagné la moindre rencontre.

Alors que le parcours presque parfait en phases de poules, trois victoires en autant de matchs laissait entrevoir une issue favorable pour les lions de l’Atlas ; le Maroc a été battu à la surprise générale par le Bénin. Les deux équipes n’ont pas pu se départager au terme de cent vingt deux (122) minutes d’explications sanctionnées par le score nul de un but partout. Entre un Maroc habitué à gagner par le plus petit score et un Bénin abonné aux matchs nuls, l’on ne  pouvait pas éviter une rencontre peu prolifique en buts.  

S’ils ont eu la possession presque stérile du ballon, les Marocains se sont perpétuellement heurtés à un bloc adverse très compact, discipliné et regroupé autour de son portier Saturnin  ALAGBE.

Les prolongations ont été aussi une longue période de souffrance pour les Ecureuils, surtout après l’expulsion du défenseur  Khaled ADENON qui avait reçu un deuxième carton jaune par le très méchant et sévère arbitre angolais, Helder Martins Rodrigues de CARVALHO.

C’est finalement par les tirs aux buts que le Bénin, novice à ce niveau de la compétition l’a emporté par quatre succès contre un pour le Maroc.

Ce 5 juillet 2019 restera à jamais gravé dans l’histoire du football béninois. C’est ce soir que les écureuils se sont installés à la table des grands des cadors du football africain.

le capitaine Stéphane SESSEGNON (en jaune) l’un des artisans de la victoire du Bénin

Le Maroc qui comptait parmi les favoris de la trente deuxième Coupe d’Afrique des Nations (CAN) est tombé face à une équipe béninoise conquérante et combative. Tristesse et désolation du côté du royaume chérifien,  joie et Exaltation à Cotonou, Porto Novo, Ouida,  Abomey Calavy, Lossa, Parakou, Djougou, Savé, etc, . La nuit a été sans aucun doute très courte au Bénin.

La victoire du Bénin en huitième de finale sur le Maroc, est un immense exploit pour les béninois et  une grande désillusion pour Hervé Renard et ses poulains qui ont d’ailleurs raté un pénalty à la 94e minute du match.

Il n’y aura pas de triplé pour  Hervé Renard, du moins pas cette année. Vainqueur de la CAN en 2012 avec les chipolopolo et en 2015 avec les éléphants de Cote D’ivoire le technicien français de la sélection marocaine sort de façon prématurée de la trente deuxième CAN  par la faute du Bénin.

Et pourtant, les Lions de l’Atlas ont dominé la rencontre et ont même raté un pénalty en toute fin de match.

Les Ecureuils, de leur coté, réalisent l’un des plus grands exploits de leur histoire et seront au Rendez vous des quarts face aux lions de la Térenga le 10 juillet prochain au Caire.

Quoiqu’il arrive, les Ecureuils auront réussi leur CAN.

source www.monpulsar.com

Abraham BAYILI