SNC 2018: Arts plastiques-Batik, Peinture et Sculpture en compétition

L’exposition des œuvres en compétition dans la catégorie Arts plastiques se déroulera du 25 au 31 mars  2018 dans la salle d’exposition de la maison de la Culture Mgr Anselme Titiama Sanou. Le vernissage a eu lieu ce lundi 26 mars par Abdoul Karim Sango, Ministre de la Culture des Arts et du Tourisme.

Racines de Yaya Ouédraogo

La catégorie Arts plastiques enregistre vingt six œuvres en compétition dont huit (8) sculptures, onze (11) peintures et sept (7) batiks. La plupart des œuvres retracent des scènes de vie quotidienne ou jettent un regard rétrospectif sur un pan de l’histoire des sociétés burknabè. C’est l’exemple de la peinture intitulée « Racines ». A travers cette toile, le peintre Yaya Ouédraogo invite la jeune génération à s’abreuver à la source des anciens. Au niveau de la sculpture, Kossi Traoré travaille  le bois pour ressortir un crâne d’un zébu. Il s’agit ici d’un hommage aux peulhs qui malgré le nomadisme ont su conserver leurs valeurs ancestrales. Quant au Batik, il permet à Samuel Ouédraogo du Houët de mettre sous les projecteurs, le rituel des  « cérémonies d’intronisation d’un roi du Yatenga». Cette œuvre retrace un rituel fait par Naaba Yadéga fondateur du royaume du Yatenga depuis le XIVe siècle. Le rituel d’intronisation des rois du Yatenga a pour point de départ Gourcy et point d’arrivée finale, Ouahigouya. Au passage, sur le trajet conduisant dans le Yatenga, le nouveau marquera des escales dans des localités comme  Bindé, Bognam et Somyanga pour des rites sacrés. Durant le voyage, le nouveau roi se fait accompagner par un cortège composé d’un griot détenteur de l’arbre généalogique de la cour royale, de musiciens, de guerriers, de palefreniers, d’une foule, etc.

hommage aux peulh de Kossi Traoré

A la tête du peloton, se trouve une femme de la famille royale en pagne noir et en écharpe blanche. Assis sur un cheval, le nouveau roi se débarrassera de son de son boubou blanc dès son arrivée à destination. Intronisé roi, le souverain sera recouvert d’une tunique sans motif de couleur tirant sur le rouge sombre et d’un bonnet. Ce rituel d’intronisation est une forme d’expression culturelle, de valorisation et de préservation de la culture des Mossé de la région du Nord du Burkina Faso face aux grands enjeux et défis du moment.

Esty Barro

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