Salambo, A Dieu l’homme, A Dieu l’artiste
Décédé le 27 février 2018 des suites de maladie à l’âge de 74 ans, Salambo a été inhumé le 3 mars dernier au cimetière municipal de Gounghin, un quartier populaire à l’ouest de Ouagadougou. L’artiste-musicien Moussa Joseph Sambéré dit Salambo a été inhumé dans la matinée du 3 mars 2018 au cimetière municipal de Ouagadougou. L’homme à la moustache bien soignée et toujours tirée à quatre épingles laisse une œuvre assez riche et variée pour la postérité.
A l’état civil, il se nommait Moussa Joseph Sambéré et avait exercé en tant Agent technique d’Agriculture spécialisé dans la fonction publique burkinabè (autrefois Haute Volta). Il a aussi servi pendant quatre ans comme Préfet et trois ans au Conseil économique et social (CES).
Celui que les burkinabè pleurent depuis le 27 février deviendra Salambo quand il amorcera une carrière d’artiste musicien. Salambo fait partie de la génération de Georges Ouédraogo et Jean-Claude Bamogo tous deux rappelés à Dieu il y a quelques années de cela. Salambo a entamé sa carrière de musicien au début des années 70. Il a évolué au sein de l’orchestre « Super Volta » ou l’Orchestre « Afro-Soul System de Ouagadougou’’ avant d’entamer une carrière solo.
Salambo est un des pionniers de la musique du Burkina Faso et a reçu plusieurs distinctions honorifiques en guise de la reconnaissance de la Nation burkinabè. A son actif, l’artiste compte deux 45 tours, un 33 tour, deux cassettes et 02 CD en 50 ans de carrière musicale. Ses œuvres les plus connues sont « Pougsada » (hommage à la femme en 1972), « Malabungou » en 1974, « Moyen-Orient » en 1977, « Pendo-Olo » en 1989. En 2002 il a sorti un album intitulé « Wenna Mag Tenga » pour rendre hommage aux ancêtres. « L’homme du peuple » quitte ce monde en laissant derrière lui, une veuve et sept enfants.
Odette Diao