SNC 2016- conférence inaugurale: la leçon magistrale du Pr Albert OUEDRAOGO

         A l’occasion de chaque  Semaine Nationale de la Culture (SNC) se tiennent, depuis quelques éditions maintenant, des panels et conférences portant sur des thématiques diverses et diversifiées. Il n’y a pas d’exception pour l’édition 2016. IMG_6754

Pour  inaugurer cette série d’activités à cette 18e édition, la salle de conférences de la Direction régionale de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (D.R. /C.C.I.B.F.) a drainé un public famélique pour une communication  sur le thème central : « Culture et cohésion sociale ». En dépit de la faible mobilisation du public, le Pr Albert OUEDRAOGO, communicateur du jour, s’est brillamment illustré avec une communication de belle facture. Du rôle joué par la chefferie traditionnelle lors des évènements socio-politiques au Burkina Faso aux propos politiques de Donald Trump en passant par la question des koglweogo, l’ancien ministre des enseignements secondaire et supérieure a passé en revue les atouts de la culture et ce qui, dans la culture, pourrait être « un ver nuisible » à la société.« La culture est un instrument et elle doit servir à l’humanité » n’a cessé de marteler le Pr OUEDRAOGO. Véritable leitmotiv qui doit servir à toutes les nations dans un monde où certaines cultures sont de plus en plus « virusées » par la « naissance des intégrismes » et  des « discours haineux, xénophobes et racistes». Il faudrait donc selon les dires du Pr OUEDRAOGO « faire en sorte que l’homme ne soit pas un outil, un écho sonore de la culture car il peut y  avoir certains aspects de la culture qui peuvent être néfastes, qui peuvent nous conduire vers la perdition ; la culture quand elle tend à nier les autres, à nier une certaine catégorie sociale et funeste. » Il « faut réfléchir la culture » pour qu’elle participe à la cohésion sociale et « passer d’une culture ethnique à une culture supra-ethnique : consolider l’identité nationale en construction». Des recommandations à l’endroit des différents acteurs en l’occurrence les autorités administratives ont été formulées en guise de conclusion par le Pr OUEDRAOGO qui reste convaincu que « la culture c’est l’humain car dit-il, il n’y a pas de culture sans hommes ».

Moumouni YERBANGA

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