Papa Wemba « entre sur la scène » : L’homme et le cinéma

Connu mondialement  comme un artiste chanteur congolais. Papa wemba est  sous les feux de la rampe depuis la date du 24 Avril 2016.Comme quoi, le père de la rumba congolaise est décédé ce jour là même à Abidjan. Parler de cette icône de la musique, c’est évoquer quelques fois l’acteur de cinéma qu’il est.

Sa rencontre avec le cinéma se fait d’abord comme acteur. Son premier jeu d’acteur remonte en 1986, il est le personnage principal du film La vie est belle. Le film sort en 1987. Il est du réalisateur de même nationalité que lui, du nom de Mweze Ngangura. C’est ce dernier qui offre un étalon de Yennega au Congo RDC Fespaco en 1999 avec son film Pièces d’identités. Dans le long métrage de 80 minutes, La vie est belle, Papa Wemba incarne Kourou. Ce jeune quitte son village dans l’intention de faire de la musique en ville et de vivre parallèlement de petits boulots. Le rôle à lui attribuer est facile puisque Papa Wemba fait dans la réalité la musique sa vie. Occasion est donc donnée de faire du titre du film La vie est belle un refrain de scène audiovisuelle, des a capella qui entrecoupent le film par moments. Le spectateur entend sur la bande son après des actions réussies, de satisfaction, le jeune Kourou chanté  sans cesse « Oh !la vie est belle ». L’artiste imite son art. Il faut le dire !

Pour les films où il n’est pas  dans le grand rôle, on note Combat de fauves 1997, il apparait aussi dans Kinshasa kids en 2012. Néanmoins, son art musical lui offre de la présence en voix-off en 1999 lorsque le réalisateur italien Bernardo Bertolucci dans son récit filmique Paradiso e inferno utilise deux de  ces morceaux comme Maria Valencia et le Voyageur. Dans  sa riche production de vidéo musicale, on compte à son actif près d’une vingtaine de clips officiellement disponible sur le support disque. En 2013, Papa wemba fait partie des 7 membres du jury officiel  de la plus grande manifestation cinématographique des cinémas d’Afrique, le Fespaco. Un tel parcours dans les arts musical et cinématographique mérite bien, un « Bravo l’artiste » en référence à un de ses clips sortie en 2006 mais aussi un « Viva la musica » qui renvoie  à un groupe musical qu’il crée en 1977. Papi comme l’aimait l’appeler les membres des différents orchestres en référence à son nom « Papa »  n’a pas cassé sa pipe. Un artiste de sa trame ne quitte pas la scène de vrai à l’image de l’expression consacrée, il l’a fait vivre la scène dans la musique comme au cinéma toujours. On ne peut que dire comme nous le disons dans le titre de notre article : Papa wemba entre sur la scène.

                                                                       Hector Victor KABRE-(Critique de cinéma)

 

 

 

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