Un incendie s’est déclaré sur le site de la foire artisanale et commerciale de la SNC Bobo 2016 à 5 h du matin le jeudi 31 mars 2016. Plus de 90 stands ont été consumés par les flammes et sur décision du ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme qui a visité le site, la foire a été fermée toute la journée.
Le site de la foire de la 18e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) est resté fermer toute la journée du jeudi 31 mars 2016. Et pour cause, c’est peu avant 5 h qu’un incendie jusque-là d’origine inconnu s’est déclenché sur le site. Environ 90 stands de vente d’objets divers, de religieux et de tradi-praticiens sont partis en flamme. C’est finalement vers 10 h que les flammes ont été maîtrisées par les sapeurs-pompiers. Sur le site, la désolation se lisait sur le visage de certains exposants. Béninois d’origine, cet exposant tradi-praticien dit avoir apporté à la foire, des marchandises de la vingtaine de millions de F CFA. Ne pouvant contenir ses larmes, une Malienne, le regard perdu dit avoir perdu dans les flammes, plus de 3 millions de F CFA. Tout de suite les exposants se sont amassés au portail de la SNC, chacun voulant se rassurer que ses marchandises ne sont pas touchés par l’incendie.
Aux alentours de 11 h, le ministre en charge de la Culture, Tahirou Barry et son staff technique sont allés constater les dégâts. Le constat est amer : des réfrigérateurs calcinés, des pantalons et autres vêtements brûlés, des corans aussi et des produits de la médecine traditionnelle carbonisés. Tout en félicitant les forces de défense et de sécurité et aussi les soldats du feu, il a apprécié le fait qu’il n’y a pas eu de pertes en vies humaines et de blessés. Suite à une réunion que le ministre Barry dit avoir tenu avec les différents responsables de commissions en charge de ces questions, des investigations et d’expertises ont été instruites pour déterminer les causes de l’incendie et situer les responsabilités. « La mesure immédiate que nous avons décidée, c’est la fermeture immédiate de la foire afin de faire une expertise totale sur l’état des installations électriques. Les résultats nous permettrons de la poursuite ou non de la foire », a-t-il dit. Quant à la question du dédommagement des victimes, le Tahirou Barry estime qu’on ne saurait l’aborder tant que les responsabilités ne sont pas situer. « On ne peut pas accueillir nos frères et sœurs sur des sites dont on n’a pas la certitude qu’ils sont sécurités », a-t-il conclu à propos de la réouverture de la foire. En 2012 encore, la SNC avait enregistré un incendie similaire mais les dégâts étaient beaucoup moins importants que cette fois-ci.
Jean-Marie TOE