L’ambiance bat son plein au Village des communautés à l’école Tougouait de Bobo-Dioulasso. Des 40 communautés présentes, nous vous amenons à la découverte de celle de la Côte d’Ivoire. Focus !
Le Village des communautés de la 18e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) Bobo 2016 compte 40 communautés dont 26 communautés nationales et 14 communautés africaines. De ces dernières est celle de la Côte d’Ivoire. A entendre, son responsable, Nicole M’Bahia, ressortissante ivoirienne résidente au Burkina Faso, le stand ivoirien met en valeur les tenues traditionnelles de la Côte d’Ivoire en plus de statuettes faites par des sculpteurs ivoiriens et envoyées pour la circonstance. « Nous exposons aussi de l’attiéké qui est l’un des repas phare de la Côte d’Ivoire », a-t-elle ajouté avant de poursuivre que l’un dans l’autre, le stand œuvre à donner une visibilité au pays et à exposer la Côte d’Ivoire aux festivaliers. Il se veut donc une vitrine du pays en le présentant aux visiteurs et aux autres communautés présentes sur le site. Nicole M’Baya a expliqué qu’en plus des festivaliers, le stand accueille de temps à autres des enfants et élèves sponsorisés par l’UNESCO auxquels elle explique et fait découvrir la Côte d’Ivoire. « Je trouve que cette Semaine est vraiment une bonne idée parce que la culture nous permet de savoir d’où on vient afin de savoir où on va. Consacrer toute une semaine à la culture est une initiative louable », a-t-elle soutenu.
Pour l’intégration des peuples
A l’entendre, cette biennale de la culture burkinabè constitue aussi une importante source de revenu parce que générant des devises pour la ville, les artistes et tout le pays. Ce qui est encore appréciable, a renchéri Nicole M’Bahia, c’est le fait que les autorités aient décidé d’associer à cette fête, les autres communautés. Cela, a-t-elle confié, contribue à coup sûr, à raffermir les liens de fraternité et d’intégration des peuples. En 2013 déjà, il y avait environ 7 000 Ivoiriens résidant au Burkina Faso (selon l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Burkina Faso d’alors, Abdou Touré) officiant dans presque tous les secteurs d’activités notamment les banques, les assurances, le commerce, la restauration, la communication, les services, les Organisations non gouvernementales (ONG) et internationales. Au titre de l’intégration de cette communauté ivoirienne au Burkina, Nicole M’Bahia a confié qu’elle se passe bien. « Il est vrai que par moment des tensions ont existé entre les deux pays, mais le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire son des pays frères et donc ont le même destin. Quand on va en Côte d’Ivoire, on a tendance à défendre plus le Burkina et on nous appelle même Burkinabè quand on est au Burkina, on a tendance à défendre la Côte d’Ivoire », a-t-elle dit. Et de conclure que les hommes politiques et d’Etat doivent régler leurs problèmes entre eux pour que les populations puissent vivre et cohabiter de façon pacifique.
Jean-Marie TOE