C’est par coup de peinture sur le mur que le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Alkassoum Maïga, a procédé au lancement officiel des travaux de réfection de la cité universitaire de la Patte d’oie, le jeudi 23 novembre 2017, à Ouagadougou.
Lors de sa visite le 10 octobre dernier à ladite cité, le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Alkassoum Maïga avait fait la promesse de la faire réfectionner. En effet, la cité universitaire de la Patte d’oie est dans un état de vieillissement et de délabrement très avancé. En ce jour 23 novembre 2017, il est passé de la parole à l’acte en donnant le top de départ des travaux sous des ovations bien nourries des pensionnaires. « Il était temps. Vous êtes de la presse, vous regardez, vous avez pris des images et vous voyez également que ce n’est pas digne les conditions dans lesquelles nos étudiants sont. Pour un système d’enseignement qui est aussi grand et respecté à travers le monde, nous pensons effectivement qu’on doit, dans le cadre de nos œuvres sociales, accompagner les étudiants pour que leurs conditions de vie et d’études soient améliorées », a déclaré M. Maïga.
Par ailleurs, il a fait rigoler l’assistance en rappelant le buzz née à la suite des images montrant le visage hideux de la cité universitaire de la Patte d’oie. « Ça suinte de partout (…) ».
Les travaux qui vont commencer portent sur la maçonnerie, l’étanchéité générale dans toutes les salles d’eau, l’électricité, le téléphone, la climatisation, la sécurité-incendie, la plomberie sanitaire, le revêtement et la peinture. Le marché de ce vaste chantier a été attribué à l’entreprise Lambo Services pour un montant toutes taxes comprises de 250 640 585 F CFA avec un délai d’exécution de deux mois.
Selon le directeur général des œuvres universitaires, Mahamado Yaouré, le démarrage des travaux est le fruit d’une démarche de longue haleine. « Nous avions déjà entreprise cette démarche depuis fort longtemps. Mais elle a malheureusement connu un retard du fait de l’absence de prévision budgétaire et de lourdeurs dans la procédure de passation de marché, ce qui n’a pas permis de finaliser les travaux courant la période des vacances comme nous l’avons souhaité », a-t-il confié. Pour les perturbations que ces travaux pourront engendrer durant la période, le ministre Maïga a sollicité l’indulgence et la compréhension des étudiants résidants de la cité. « Les ouvriers qui sont là, sont venus nous aider à améliorer vos conditions de travail et de vie. Par conséquent, on doit les respecter dans leur travail. Et si on peut participer en tant qu’étudiants à leur donner un coup de main, ce n’est pas mal », a-t-il lancé. A l’adresse de l’entreprise, M. Yaouré les a invités à un travail de qualité, dans le respect du cahier des charges afin de leur livrer une cité à l’image des attentes des étudiant(e)s. Au nom des étudiants, Zacharia Nombré a exprimé sa joie et sa satisfaction pour la concrétisation de ce projet. Par ailleurs, il a saisi l’occasion pour égrener un chapelet de difficultés auxquelles ils sont confrontés. Au nombre de celles-ci figurent le manque de transport commun reliant les cités à l’université, l’inexistence de la mise en œuvre des services de soin à la cité, et enfin l’insuffisance du nombre des plats à l’ensemble des étudiants. A toutes ces difficultés, des solutions sont proposées.
En ce qui concerne, le transport commun, le ministre en charge de l’Enseignement supérieur a annoncé que les 40 premiers bus de 60 places sont au port d’Abidjan depuis deux semaines, au grand bonheur des étudiants.
« Dès que ces bus arriverons, nous allons essayer d’organiser la question de la desserte en concertation avec SOTRACO pour aménager. Ça va se faire à Ouagadougou, Koudougou et Bobo-Dioulasso. On mettra les petits bus à la disposition de toutes les universités et des grandes écoles pour qu’elles puissent faire les voyages pour les stages de terrain ». Un convoi de 72 bus devrait arriver en début décembre, et le dernier en janvier.
S’agissant de la santé, il a assuré que le ministre de la santé, Nicolas Méda est en train de travailler pour envoyer des agents dans toutes les cités universitaires et de leur donner un minimum d’équipement. « Je vais continuer à bousculer pour que de ce point vue on ait satisfaction », a-t-il promis.
« Nous souhaitons que vous durez au sein de notre ministère parce qu’en moins de 7 mois, nous sentons un nouveau vent. Nous pensons que vous pouvez faire mieux », a renchéri le délégué de la cité.
Au-delà de la cité emblématique de la Patte d’oie, le ministre en charge de l’Enseignement supérieur a donné des instructions en vue de poursuivre un programme ambitieux de réfection et de réhabilitation de toutes les cités afin de fournir aux étudiants du Burkina Faso de bonnes conditions de vie et d’études.
Source, lefaso.net