FILO 2017 : Le livre, comme un outil didactique et de refuge

Placée sous le thème « Livre et lecture dans le cadre familial », la 14e édition de la Foire internationale du Livre (FILO) a mené le débat autour dudit thème. C’était à l’occasion d’un panel organisé vendredi 24 novembre 2017 à Ouagadougou à cet effet.

Les exposés autour du  thème général de la FILO 2017 se sont déclinés en cinq sous-thèmes traités chacun par un panéliste. Le top de départ a été donné par Madame Henriette NIKIEMA, coordonnatrice de la FILO. Sa communication a porté sur « Le mode de vie dans les familles africaines : les aspects socioculturel, éducatif et de communication ». Pour la communicatrice, l’éducation traditionnelle est basée sur la parole et implique toute la communauté tandis que celle moderne repose sur un élément nouveau notamment le livre. Cet élément nouveau quant à elle peut engendrer de nouvelles attitudes dans les familles. Après avoir exposé les deux  types d’éducation, Henriette NIKIEMA a conclu que le livre est un instrument sur lequel les parents doivent s’appuyer pour l’éducation des enfants dans le cadre familial.

La communication du psychologue Yahaya Diallo a quant elle porté sur « Le livre en famille : l’influence du livre et de la lecture dans les relations parents-enfants et dans le développement du goût de la lecture chez l’enfant ». Le conférencier fera remarquer dans on intervention que le livre est un objet magique et un jouet possédant des caractéristiques particulières. « Ce qui ouvre davantage de possibilités à l’enfant car une séance de lecture avec l’enfant représente une étape de complicité, d’échange et de proximité avec lui, il n’y a donc pas d’inconvénient à inculquer le livre à la maison », a-t-il expliqué.

Pour ce qui est du troisième exposé qui a porté sur le thème « Inciter le désir de lire des jeunes et toucher un large public : comment mettre les livres en valeur dans un cadre collectif », il a été traité par Carine d’INCA, Directrice du printemps du livre de Grenoble ans sa communication, elle a mis l’accent sur des expériences partagées au cours de sa carrière. Et à cet effet, celle-ci a donné plusieurs exemples pour inciter à la lecture dans le cadre familial. Ce sont entre autres, « commencer la journée avec dix minutes de lecture », ce qui pourrait être appliqué dans les écoles, les familles et au travail afin d’inciter la lecture. Au-delà de cet exemple, elle a parlé aussi de la facilitation de l’accès aux bibliothèques et de l’implication des parents, etc.

Le quatrième sous thème intitulé « La pratique de la lecture par les jeunes à l’ère du numérique », a été développé par Denise Nebié, responsable de la division culturelle à la commission de l’UNESCO. « La numérisation des documents est très récente dans notre pays et elle a déjà envahi notre environnement à cause des nouveaux supports numériques », a-t-elle expliqué. Et au regard de cela, elle a invité « les acteurs de la chaine du livre et de la lecture à tenir compte de tous ses paramètres pour effectuer une nécessaire mutation afin de s’adapter au changement et une nécessaire actualisation des lois et des textes règlementaires à ce nouveau champ ».

Et enfin la communication portant sur « L’état des lieux de l’édition des livres pour enfants au Burkina Faso : enjeux et perspectives », a été analysé par Jean-Baptiste Sedego, directeur des éditions des livres pour enfants. Il a souligné la faiblesse et l’insuffisance des livres pour enfant ainsi que de l’inadéquation du contenu de ses livres. Au niveau des enjeux, Jean Baptiste Sedego s’est appuyé sur le fait qu’il faut développer l’édition du livre pour enfant afin de booster la filière et de créer de l’emploi.

Odette Diao

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