Tenue de la session d’éligibilité : les demandeurs d’asile sont à l’écoute.

Du 28 août au 30 août 2018, le comité d’éligibilité s’est réuni au sein du Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Burkinabés à l’Etranger. Le comité a compétence pour déterminer le statut
de réfugié des requérants d’asile, de décider du retrait, de l’annulation ou de la cessation du statut de réfugié.

Monsieur Joseph Issa PARE, Secrétaire Permanent de la CONAREF, répond aux questions des journalistes lors de la dernière journée de la session du comité d’éligibilité.

Le Burkina Faso possède une architecture juridique et administrative bien établie favorisant la protection des réfugiés et des demandeurs d’asile se trouvant sur son territoire. Il a adhéré à l’ensemble des conventions internationales et régionales relatives aux réfugiés et a adopté la législation nationale supplémentaire en la matière. En étroite collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le gouvernement du Burkina Faso, à travers la Commission Nationale pour les Réfugiés (CONAREF), établie en 1988 sous la tutelle du Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’Extérieur, assure la gestion de toutes questions relatives aux réfugiés et demandeurs d’asile au Burkina Faso, y compris la détermination du statut des réfugiés au Burkina Faso. Le comité d’éligibilité est composé des représentants des ministères et institutions suivants : les Affaires Etrangères, les Droits Humains, le Premier Ministre, l’Etat-major Particulier de la Présidence du Faso, la Sécurité, la Défense, la Justice, l’Action Sociale, la Santé et l’Administration territoriale. Le Ministère des Affaires Etrangères assure la présidence et celui des Droits Humains la Vice Présidence.

« Selon nos dernières statistiques, 34 207 réfugiés et demandeurs d’asile sont sur le territoire burkinabè. La vaste majorité de ces réfugiés sont maliens, soit 33 501 individus, qui ont dû fuir leur pays d’origine à cause de la crise socio-politique qui y prévaut depuis 2012 », nous explique Gogo Hukportie, Représentante du HCR au Burkina Faso. « Le comité d’éligibilité tient une session une fois tous les deux mois. Le comité a compétence pour déterminer le statut de réfugié des requérants d’asile, de décider du retrait, de l’annulation ou de la cessation du statut de réfugié. Ses décisions sont notifiées aux intéressés et au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) dans un délai de soixante jours. Elles sont transmises à la CONAREF et au Ministre en charge de la Sécurité » nous raconte Joseph Issa PARE, le Secrétaire Permanent de la CONAREF. « Depuis 2012, les réfugiés maliens qui sont touchés par la crise au Nord du Mali se voient accordés d’emblée le statut de réfugié par le Gouvernement du Burkina. Ils ne sont pas concernés par le comité d’éligibilité. Cette semaine, le comité s’est penché sur la détermination du statut de réfugié de 25 cas des requérants d’asile de diverses nationalités. Il s’agit essentiellement des ressortissants de la République Centrafricaine, mais le comité a également traité des cas de personnes qui viennent d’autres régions au Mali, du Burundi et de la RDC » nous explique le Secrétaire Permanent de la CONAREF. « Le gouvernement du Burkina Faso se montre généreux et engagé dans l’accueil des réfugiés et des demandeurs d’asile sur son territoire » nous dit Mme Hukportie. « Malgré les nombreux défis, le pays continue à garantir aux réfugiés et aux demandeurs d’asile la protection internationale et à collaborer avec le HCR dans la mise en œuvre des solutions durables en leur faveur dans un environnement sécurisé. Je me réjouis particulièrement de l’excellente collaboration avec la CONAREF. Ensemble, nous fournissons une assistance vitale et nous protégeons les droits fondamentaux d’individus qui ont cherché l’asile dans le pays des hommes intègres ». « La détermination du statut de réfugié n’est pas une fin en soi, mais un moyen et un outil indispensable permettant d’assurer la protection des réfugiés, notamment la protection contre le refoulement et l’accès aux droits » conclut Mr. Paré.

Source, artitebf.net

 

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