Le président malien à Ouagadougou : « Le temps de l’insouciance est terminé »

48 après l’attaque du restaurant Aziz Istanbul, le président malien est venu témoigner solidarité et empathie à son homologue burkinabè. Aussitôt arrivé dans la soirée du 15 aout 2017, Ibrahim Boubacar Keita, accompagné de Roch Kaboré, s’est rendu sur l’avenue Kwamé Nkrumah sur le lieu de l’attaque. En sa qualité de président en exercice du G5 Sahel, il a ensuite livré un message à la présidence du Faso. « Nous ne pouvions pas de ne pas faire ce voyage », a dit le visiteur.

C’est aux environs de 16h 30 que l’avion du président malien s’est déposé sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou. Ibrahim Boubacar Keita est accueilli aux pieds de l’appareil par son homologue burkinabè Roch Kaboré. Premier chef d’Etat à venir à Ouagadougou après l’attaque du 13 aout 2017, le visiteur s’est par la suite rendu sur Kwamé Nkrumah pour constater de visu l’étendue des dégâts.

Avec le président du Faso qui s’y rendait aussi pour la première fois, il a eu un débriefing du mode opératoire des terroristes, jusqu’à ce que les forces de défense et de sécurité les abattent. Le commandant Evrard Somda a expliqué aux deux chefs d’Etat comment les indésirables sont venus, comment ils ont opéré, la manière avec laquelle le commando Burkinabè a circonscrit les dégâts.

Cap ensuite sur Kosyam. Après un bref entretien avec le président du Faso, Ibrahim Boubacar Keita (IBK) a dit être venu pour témoigner solidarité et empathie au peuple burkinabè. « Nous ne pouvions pas de ne pas faire ce voyage », a-t-il dit.

Face à une menace transnationale, le président malien a rappelé la nécessité d’unir les forces, humaines et matérielles « pour faire face à ce monstre qui voudrait nous obliger à cesser toute activité, à rester terrer dans nos maisons ».

Cette attaque, celle de Ouagadougou, a poursuivi IBK, est encore la preuve que si le G5 Sahel n’existait pas, il fallait le créer. La force commune qui regroupera 5000 hommes est en phase d’opérationnalisation.

C’est un dur temps pour les pays du G5 sahel et pour tout le sahel en général, a insisté le président malien, président en exercice du G5 Sahel, pour qui nos pays avaient d’autres priorités, ceux du développement, que ceux de renforcement des secteurs de la sécurité et de la défense. Mais le contexte l’exige, « c’est le prix à payer et nous sommes prêts ».

« Nous ne baisserons pas les bras, nous ne baisserons pas les bras, on ne nous effrayera pas », a martelé le président. Par contre, il a noté que face à cette menace asymétrique, il faut être préparé, et vigilent parce qu’on peut être agressé à tout moment. « Le temps de l’insouciance est terminé », a confessé le président malien qui a repris l’avion dans la même soirée.

Lefaso.net

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