Le jury de la catégorie littérature (nouvelle) a livré son verdict le mardi 25 juillet 2017 à l’auditorium de la bibliothèque nationale sise au plateau. Sur les 24 œuvres soumises à l’appréciation du jury, la nouvelle « l’homme qui donne des baisers au vent » de Razak René de la république du Niger a remporté la médaille d’or. La burkinabè Oliva Ouédraogo a tout de même fait une participation honorable avec son œuvre « Noeëlie et Moi ».
Le verdict du jury de la discipline nouvelle est connu. Moctar René André Abdoul Razak dit Razak René du Niger est médaillé d’or avec son œuvre « l’homme qui donne des baisers au vent ». La médaille d’argent a été remportée par le Canadien nouveau Brunswick Gabriel Robichaud et la médaille de bronze est revenue à Mohamed Mbougar Sarr du Sénégal. Au passage, une mention spéciale a été décernée au canadien Gabriel Marcoux- Chabot. A l’issue de la proclamation du palmarès, le président du jury à laissé entendre que « la directrice de la diversité culturelle de la Francophonie, Madame Youma Fall a promis une publication d’une anthologie comportant l’ensemble des 24 œuvres des candidats ».
Oliva W. Ouédraogo bien que étant absente du podium verra son œuvre figurer dans cette anthologie qui bénéficiera d’une libre circulation dans l’espace francophone. Pour mémoire, la candidate burkinabè a présenté une nouvelle qui s’intitule « Noëlie et moi ». Le texte littéraire aborde la problématique de l’excision au Burkina Faso et en Afrique. La lecture magistrale faite en situation debout sans trébucher et l’aisance avec laquelle la jeune nouvelliste burkinabè a répondu aux questions n’ont pas pu convaincre le jury. Toutefois, l’espoir est permis car ce rendez vous de la jeunesse francophone constitue la première véritable sortie internationale de la jeune nouvelliste burkinabè. D’ailleurs, Oliva prend le résultat avec fair play. Cependant elle est remontée contre les personnes qui ont transmises son dossier à l’organisation internationale de la Francophonie (OIF) à partir du Burkina Faso. En effet, le texte présenté par Oliva lors de la sélection nationale s’intitule « Noëlie et moi ». Les critiques et les amendements du jury national, lui auraient permis de retoucher le texte et de le débarrasser des coquilles. Ainsi, le bon texte dans la forme, le ton et le style a été présenté avec succès au jury international de la présélection. Selon ses propos, le désormais nouveau texte ou la nouvelle œuvre qui a dompté le cœur du jury de l’OIF à Ouagadougou portait comme titre « Le goût des œufs ». Cette nouvelle relate l’histoire de deux petites filles pleines de rêves dont le principal objectif était de gouter aux œufs afin de faire partie du cercle des grandes personnes. Mais, elles virent leurs rêves se transformer en cauchemars après avoir gouté aux fameux œufs. Ce texte devrait donc être expédié à l’OIF par ses correspondants burkinabè. A la grande surprise de la jeune femme, c’est l’ancien texte « Noëlie et Moi » qui a été transmis à l’OIF.
Cette erreur administrative a sans doute pénalisé la candidate burkinabè à la compétition littéraire. D’ailleurs c’est sur place à Abidjan, qu’Oliva se rendra compte que l’extrait de sa nouvelle œuvre n’a pas été exposé. Et pourtant, elle avait pris le soins d’imprimer et de relier en plusieurs exemplaires le texte « Le goût des œufs » pour le soumettre au jury avant sa prestation en lecture magistrale. C’est vraiment dommage. Certes, il est vrai que l’erreur est humaine, mais une telle erreur a sans doute été fatale à Oliva W. Ouédraogo à ces VIIIe jeux de la Francophobie.
Abraham Bayili, Ouaga-Abidjan.