La Semaine Nationale de la Culture est l’occasion pour les vendeurs d’eau glacée de faire de bonnes affaires, étant donné que la biennale a lieu généralement en période de chaleur. Constat dans quelques lieux de spectacles, le jeudi 31 mars 2016.
Jeudi 31 mars 2016, il es 17 heures, nous voici au siège de la SNC, au secteur 21 de Bobo-Dioulasso. L’engouement est sans pareil, on a l’impression que toute la population bobolaise s’est déportée sur ce site. « Dji souma béyi, dji souma béyi » (il y a de l’eau fraîche, en langue nationale dioula), c’est le cri des vendeurs d’eau qui ne manquent pas d’attirer l’attention. A deux jours de la fin de la manifestation, le bilan est reluisant pour certains. Barkissa Bambara, une vendeuse d’eau assise au niveau du terre-plein central du boulevard qui passe devant le siège de la SNC, participe à chaque édition de la biennale culturelle. Pour cette édition, elle trouve que les affaires marchent bien. « Depuis le 1er jour de l’ouverture de la SNC jusqu’aujourd’hui, j’ai une recette journalière qui tourne entre 5000 et 15000 F CFA », a-t-elle confié. Pour Barkissa Bambara, le seul problème est que cette année, il y a beaucoup de personnes qui vendent de l’eau glacée, ce qui fait que les clients ont l’embarras du choix. « Mais en matière de commerce, c’est chacun sa chance », a conclu Barkissa Bambara. Même constat chez Awa Tiendrébéogo, installée sur le site du village des communautés. Elle se réjouit des bonnes affaires qu’elle fait depuis l’ouverture de la biennale cultuelle. Du siège de la SNC, nous voilà à l’Espace de rencontre Jeunesse de Dafra. Là également, la cour est pleine de monde. Il y a des vendeurs d’eau glacée, à gauche comme à droite. Nous nous approchons d’une d’entre elles, Kadidiatou Nikièma. Selon elle, c’est la 3e édition à laquelle elle participe. « J’avoue que cette année, il n’y a pas de marché. J’arrive à peine à vendre une douzaine de sachets d’eau par jour et je fais une recette de 1500 à 3000 par jours », a fait savoir Mme Nikièma. Pour elle, cela est sans doute dû d’une part au fait qu’il n’y a pas d’animation sur le site la nuit, et d’autre part, elle trouve que cette 18e édition a coïncidé avec la vie chère.
Guiti Ramata KANTE