Pratique culturelle A la découverte du « frigo » samo

Une  gibecière en peau de mouton  (appelée mou bônna en san), savamment tannée vous conserve et rafraichie votre eau de boisson. Cela, c’est la culture san (samo) qui est exposée au village des communautés lors de la 18e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) Bobo 2016.

Jadis utilisée pour transporter l’eau de boisson au champ ou simplement gardée à la maison en attendant le retour du chef de famille de la brousse, la gibecière est cette peau de chèvre ou de mouton travaillée dans la communauté San (samo). Selon Issa Drabo, responsable du stand samo, au village des communautés,  tout commence quand on tue l’animal. « Il faut enlever la peau en faisant le moins de trous possibles. Ensuite, on met la peau dans de la cendre. Après quelques jours, on la tanne et on la coud », a-t-il expliqué. Avec une corde, on peut la remplir d’eau, l’accrocher à soi ou l’attacher à une branche d’arbre. Quelques heures suffisent, à entendre Issa Drabo, pour que l’eau devienne fraiche comme celle d’un réfrigérateur. Très utilisée surtout en période de chaleur, la gibecière a aussi de nombreuses autres utilités. En effet et selon Issa Drabo, elle sert (comme son nom l’indique) de sac pour le chasseur qui y met ses gibiers. De plus, la gibecière est un moyen de transport de semences pendant la période des semis pour le champ.

Jean-Marie TOE

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