Installations anarchiques à la foire, La SNC veut y mettre fin

La commission de la foire artisanale et commerciale de la 18e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) Bobo-2016 est à pied d’œuvre sur le site de la foire au siège de la SNC. Environ 571 stands (tous occupés) y ont été aménagés, mais le comité est confronté à de nombreuses installations anarchiques.

« Si vous vous installez ici, la sécurité va ramasser vos matériels et vous serez amendés ». C’est en ces termes que le président de la commission de la foire artisanale et commerciale de la SNC Bobo 2016, Etienne Lompo, a fini par s’adresser aux commerçants et autres personnes sur le site de la foire. Un véritable désordre auquel la commission a décidé de mettre fin cette année. En effet, en visitant les différents stands, la commission s’est rendu compte que les différentes allées ont déjà été parcellées par des inconnus, aux fins de s’y installer. « Ils appellent ces espaces des non-lotis, à l’image des zones non-loties dans les grandes villes du Burkina Faso », a expliqué M. Lompo. Et de poursuivre que sa commission, en collaboration avec la commission sécurité, va mettre fin à cette anarchie qui se vit à chaque édition de la SNC. Au-delà de cette situation, a précisé le président de la commission foire, « tout se passe bien ». La commission a en sa charge trois sites avec 571 stands au siège de la SNC (dont environ 80 pour les maquis et restaurants), 30 autres à l’école Tougouait pour l’espace gastronomique et 25 à l’Institut français de Bobo-Dioulasso pour les expositions littéraires. La vente des stands qui était censée s’effectuer du 7 au 18 mars 2016 continuait encore jusque dans la matinée de la veille de l’ouverture officielle de la SNC. Les prix varient en fonction des activités : 25 000 F CFA, 60 000 F et 225 000 F pour les buvettes et l’espace gastronomique et jusqu’à 1 000 0000 de F CFA pour certains stands en matériaux définitifs. Les stands sont aménagés pour les services, les structures de télécommunications, l’informatique et les technologies de la communication, les banques et assurances, le commerce, la pharmacopée traditionnelle, les espaces de détente comme les bars et restaurants. A entendre M. Lompo, le prestataire des stands a été opérationnel, les services en charge de l’électricité sont à pied d’œuvre et la nuit, le site est déjà éclairé. « Nous avons cette chance que l’un des partenaires de la SNC a bien voulu nous accompagner et l’aire de la foire, des bars, buvettes et restaurants est pavée », a-t-il ajouté. Autre site, autre ambiance. La foire qui se tiendra du 27 au 3 avril 2016 au siège de la SNC accueille habituellement près de 35 000 visiteurs par jour pour des droits d’entrée (tickets) de 200 F CFA. Alors que le siège de la SNC grouille déjà de monde, l’école Tougouait (à quelques mètres du Plateau de Yéguéré) réservée pour le village des communautés et la galerie de la gastronomie africaine vit un calme plat. Seuls, trois électriciens s’affairent à installer l’électricité dans la soixantaine de stands dont 30 pour l’espace gastronomique. Ce Village qui sera ouvert du 27 mars au 2 avril de 10h à 19h, se veut la vitrine par excellence de la diversité culturelle présente au Burkina Faso et qui se manifeste à travers des pratiques sociales (parenté à plaisanterie), les expressions culturelles et artistiques (musique et danse traditionnelles), l’artisanat et les autres savoirs locaux. Il est ouvert à toutes les communautés résidentes au Burkina Faso.

Jean-Marie TOE

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