Arts vivants en Afrique : Un centre régional à Bobo-Dioulasso pour sa protection et sa promotion

L’ouverture officielle du siège et le lancement des activités du Centre régional des arts vivants en Afrique (CERAV/Afrique) ont eu lieu, lundi 29 mars 2016, en marge de la Semaine nationale de la Culture (SNC). Patronné par le Premier ministre Paul KabaThiéba, plusieurs acteurs culturels ont assisté à la cérémonie à Bobo-Dioulasso. Premier du genre au Burkina, CERAV/Afrique a pour but de protéger et de promouvoir la diversité des expressions culturelles._MKS7540

Plus trois heures d’attente pour la cérémonie de lancement des activités du Centre régional des arts vivants en Afrique. En effet, prévu pour 10h30, c’est à 14heures que le Premier ministre et sa délégation arrivera sur les lieux. Un retard, indépendant de sa volonté, selon Tahirou Barry qui informe que celui-ci visitait les usines et l’hôpital hospitalier SouroSanou. Le public essentiellement des acteurs culturels, étudiants et autorités qui attendaient patiemment étaient servis par de « belles » prestations des artistes de la diaspora ivoirienne, en phase justement, avec l’essence du Centre. Fruit d’une volonté d’offrir une structure d’appui à la Convention de l’UNESCO de 2005 portant sur la protection et la promotion qu’est né l’idée de l’ouverture d’un centre régional des arts vivants en Afrique. CERAV est aussi spécialisé dans la promotion des arts du spectacle, de même que, du cinéma et de l’audiovisuel. Il a été créé le 14 juin 2010 à Paris en France et officiellement lancé le 3 octobre après un accord concluant entre le Burkina et l’UNESCO avec le statut d’établissement public à caractère scientifique, culturel et technique. Le « temple » des arts vivant qui est un centre de catégorie 2 et est placé sous l’égide de l’UNESCO œuvrera pour le renforcement des partenaires et tous les acteurs dudit domaine pour leurs implications sans faille de l’évènement.

Choisir Bobo-Dioulasso pour abriter le CERAV/Afrique constitue de l’avis de Jérémie Kouka Ouédraogo, un signal fort de l’attention que le gouvernement accorde au développement de ladite ville, et de manière plus étendue, de l’ensemble de la région des Hauts-Bassins. Il est évident, se convaincu-t ’il que cette structure contribuera à dynamiser davantage la vie culturelle de la région tout en faisant de Bobo-Dioulasso une ville culturellement en ébullition grâce aux grandes rencontres d’échanges, de réflexion et de manifestations.

CERAV/Afrique, un pôle d’impulsion de nouvelles actions culturelles

Le centre régional des arts vivants est sous la responsabilité de Michel Saba en tant que délégué général. Il a, pendant la cérémonie officielle,  étaler les actions qui y seront développés. Il s’agit, a-t’il énuméré :

  • au renforcement de l’offre de biens et services culturels des opérateurs burkinabè des filières arts vivants et audiovisuel
  • à l’accès des opérateurs culturels locaux aux marchés des pays membres de la région Afrique dans les domaines des arts vivants et de l’audiovisuel
  • à renforcer les capacités opérationnelles et la compétitivité des opérateurs des filières concernées.

L’opérationnalisation du CERAV/Afrique à l’échelle régionale facilitera un partage d’expérience sur les bonnes pratiques dans les domaines des arts vivants et de l’audiovisuels mais surtout le renforcement de la coopération culturelle. En sommes, confie le délégué général, CERAV/Afrique se veut porteurs de nouvelles opportunités pour le développement du secteur culturel africain. Aussi, fait-il savoir que: « le processus d’opérationnalisation du Centre devait orienter parallèlement vers l’extérieur, vers les autres pays, au regard de la vocation régional de l’institution ».

Le parrain Filiga Michel Sawadogo ministre de l’Enseignement supérieur, pour sa part, a d’abord rappelé, que le CERAV/Afrique est le 2ème centre de la Catégorie 2 de l’UNESCO après le Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique. Il est aussi, en Afrique l’une des trois institutions du genre dans le domaine de la Culture. Le Burkina Faso se voit ainsi honoré d’abriter ces instituts de catégorie 2 de l’UNESCO considérés comme des partenaires opérationnelles qui jouent un rôle important dans le domaine spécifique de la culture. Le Burkina, poursuit-il, est passé par une grande campagne diplomatique menée sur la base d’un dossier solide pour obtenir en 2010 l’accord de la Conférence générale de l’UNESCO seule instance habilité à autoriser la création d’un Centre de catégorie 2.

En tant que Président de la Commission nationale pour l’UNESCO, le ministre de l’enseignement supérieur s’est félicité pour ses efforts déjà accomplis.  Avant d’exhorter les responsables du Centre a travaillé afin qu’il devient la plaque tournante des experts, des opérateurs culturels africains, des institutions internationale dans le secteur culturel et des acteurs politiques à travers des programmes pertinents. A travers, sa création, renchérit,Tahirou Barry, ministre de la Culture, des arts et du tourisme, le Burkina s’engage à entretenir, à développer et à dynamiser davantage le secteur culturel bien riche en Afrique dans la promotion de la diversité des expressions culturelles. Au nom du gouvernement, il a lancé un appel à tous les Etats et institutions au niveau régional à prêter une oreille attentive aux sollicitations afin de faciliter l’opérationnalisation intégrale du CERAV/Afrique dans sa vocation régionale.

Bassératou KINDO

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