SIAO 2016, Ouagadougou, capitale de l’artisanat africain
Cela ne fait aucun doute. L’artisanat africain se révèle aujourd’hui comme une source de création d’emplois, de revenus et de richesses. Il constitue un vecteur important du développement socio-économique des États africains en ce sens que les atouts du secteur sont nombreux.
Parmi les atouts de l’artisanat africain, citons la diversité des activités et des produits qui caractérisent l’artisanat africain ; la capacité de l’artisanat africain à combiner l’utilitaire et l’esthétique ; l’importance relative des devises procurées par le secteur, etc. En effet, l’artisanat pourrait constituer un facteur non négligeable d’équilibre de balance commerciale des pays africains. Malgré ces nombreux avantages, le secteur connait néanmoins des difficultés pour son plein épanouissement. Celles-ci sont peut être liées à la faiblesse de l’encadrement et des infrastructures de base ; aux lacunes en moyens de fonctionnement et d’autofinancement, l’accès aux marchés souvent difficile pour les artisans, la faiblesse d’accès au crédit, due notamment au manque de confiance des banques et à l’absence de structures de financement adaptées aux besoins du secteur et l’accès irrégulier à des intrants de qualité.
Dans tous les cas, les artisans disposent de faibles compétences pour gérer leurs ateliers ou entreprises alors qu’ils disposent de bases techniques suffisantes pour l’exercice du métier.
Dans ces conditions, le Salon international de l’Artisanat d Ouagadougou (SIAO) se présente comme une alternative de promotion et génératrice de revenue. La biennale de l’Artisanat de Ouagadougou qui pour la 14e édition a déroulé le tapis rouge à quatorze déléguassions venues d’Afrique et d’ailleurs. Le pays invité d’honneur le Ghana expose dans les produits du savoir-faire de ses artisans au pavillon du soleil levant.
La présente placée sous le thème «Artisanat africain, entrepreneuriat féminin et protection sociale » est aussi la première de l’ère post-insurrectionnelle. Elle met en exergue la contribution de la gente féminine à l’essor du secteur à travers le thème, entrepreneuriat féminin et la protection sociale. Il s’agit là d’une tribune offerte pour magnifier le talent et la dextérité d l’artisane africaine.
En développant le marché des services d’appui à l’artisanat, cela permettra de créer les conditions les plus favorables à la valorisation du potentiel de créativité des femmes dans ce secteur, de richesse et de savoir-faire, de production et de services, afin qu’elles puissent se positionner favorablement sur les marchés locaux et internationaux.
Abraham Bayili