’Rendez-vous à Kokologho’’ : En attendant le village du Faso Danfani…

Longtemps annoncée, la première édition du festival ‘’Rendez-vous à Kokologho’’ a effectivement pris son envol ce 25 novembre 2016 dans cette commune rurale. Trois jours pour parler du Faso Danfani, en vue de la professionnalisation de tous les acteurs de la chaine. Jusqu’au 27 novembre 2016, rue marchande, forum des acteurs, défilé de mode international, concerts et tournoi de Football, sont entre autres activités qui vont rythmer la vie de cette bourgade située à une cinquantaine de kilomètres de la capitale sur la RN1.

arton74409« Rendez-vous à Kokologho », c’est une initiative de l’Association pour la valorisation du textile et de l’art africain (AVATA). Amenée par le couturier Georges De Baziri, l’association entend par cette initiative, créer un cadre de promotion et de vulgarisation pour le pagne tissé, Faso Danfani. Créer un circuit professionnel, depuis la production de la matière première (le coton), en passant par sa transformation et son écouleme

Tous les acteurs de la filière se sont donc donné rendez-vous à Kokologho pour réfléchir et dénicher la meilleure stratégie. En tout cas pour le parrain de cette première édition, l’initiative est à encourager et à soutenir. Ceci, parce que le coton nourrit de millions de Burkinabè. « Lorsque nous achetons le Faso Danfani, nous participons à la création de richesses pour les producteurs, des milliers de femmes tisseuses, les tailleurs, les couturiers », a noté Urbain Yaméogo.

Il a donc dit sa foi en cette initiative, qui à sa première édition, est comme une graine qui a été semée, qui va germer et produire des fruits au profit de la population de Kokologho et de l’ensemble du pays.

« Nous rendons hommage aux tisseuses, aux couturiers, mais également aux paysans, parce que tout est parti de là. Si on se serre les coudes, je pense qu’on pourra asseoir quelque chose à Kokologho, tout petit soit-il, et il grandira avec le temps », a prédit le régente de la commune rurale.

dsc_2379-dcdc2De l’avis du promoteur, lui-même couturier qui a fait de la valorisation du pagne tissé son cheval de bataille, en France notamment, il fallait cette lucarne pour que le pagne tissé soit davantage valorisé et produise de la valeur ajoutée.
Au cours de cette première édition donc, des expositions-ventes, un défilé de mode international, un forum des acteurs à Koudougou, un tournoi de Football, sont autant d’activités prévues.

Autant dire que l’économie locale aura un souffle nouveau avec cette manifestation. A entendre les organisateurs, un projet est en gestation. Celui de faire un village du Faso Danfani dans ce village situé sur la route nationale N°1 où le trafic est important. Ce village, à entendre le président du Comité d’organisation, Franck Aitchedji, se positionnera comme le carrefour du pagne tissé burkinabè.

Dynamiser l’économie locale, malgré les écueils

Saisissant la balle au bond, la régente dira que « rien que les ressortissantes de Kokologho qui font du tissage peuvent constituer un bon maillon pour commencer le village ». Le projet est là, reste sa concrétisation. Pour ce faire, le promoteur George Kaboré, plus connu sous le nom Georges de Baziri, demande du soutien.

L’organisation de la première édition de ‘’Rendez-vous de kokologho’’ ne fut pas facile. « Ce fut très trèsdure pour nous », reconnait-il. Malgré les écueils, » nous n’avons pas baissé les bras avec le soutien de la population », a ajouté le président du comité d’organisation pour qui si le village voit le jour, il offrira un centre de formation aux jeunes, créera de l’emploi, des revenus pour les tisseuses et les commerçants du textile.

Ce sera une aubaine pour Odile Nikiéma, tisseuse depuis plus de 30 ans et qui a exposé ses produits en Afrique et en Europe. Pour elle, le nouveau née qu’est ‘’rendez-vous de kokologho » mérite toutes les attentions afin qu’il grandisse, au profit de l’économie nationale.

Le président du comité d’organisation, Franck Aitchedji rappellera donc que ‘’rendez-vous de kokologho’’, n’est pas seulement une fête comme les autres, mais un rendez-vous qui à la longue pourra contribuer à améliorer les conditions de vie et de travail des cotonculteurs, tisseuses, couturiers…

Tiga Cheick Sawadogo
lefaso.net

Facebook Comments Box