La coopération sino burkinabè se porte bien et participe au développement économique, politique, sociale et culturel des deux peuples. C’est dans ce contexte qu’une délégation de moines Shaolins chinois a séjourné à Ouagadougou du 13 au 16 septembre 2019. Ces moines ont mis à profit leur séjour pour proposer au public burkinabè, deux spectacles de démonstrations de Kung fun chinois. C’était les 14 et 15 septembre 2019 au palais des Arts martiaux de Ouagadougou.
Après le Nigéria et le Ghana une délégation de moines chinois forte de 30 personnes a séjourné à Ouagadougou. Le séjour de la délégation venue de la grande ville de Zhengzhou s’inscrit dans le cadre de la visite du groupe d’échanges culturels Zhengzhou à Ouagadougou et des festivités marquant le 70e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine.
Présent au spectacle, l’ambassadeur de la république populaire de Chine au Burkina Faso, Li Jian, a défini le spectacle de démonstration de Kung Fu comme « un trait d’union pour rapprocher les deux peuples ». Pour ce dernier, il s’agit « de faire découvrir la richesse de la culture chinoise au peuple burkinabè » et de célébrer la « solidarité de la grande famille sino-burkinabè ». Dans le sens de renforcer cette solidarité, il a octroyé 400 paires de chaussures de combat à la fédéra-ion burkinabè de Kung Fu Wushu et promis l’organisation de la coupe de l’ambassade de Chine au niveau du tennis de table.
Le spectacle intitulé « la Gloire de Shaolin » a été présenté par 25 moines Shaolins issus de l’école des Arts martiaux de Tagou. Articulé sur deux grands chapitres, il comporte dix tableaux, chaque chapitre se subdivisant en cinq tableaux. Durant une heure soit deux fois 30 minutes, les moines Shaolins ont égrené les différentes séquences du Kung Fu chinois, telle que la manipulation des armes : le sabre, l’épée, le Nunchakus, la lance, l’art de la manipulation du bâton, etc. Des démonstrations individuelles d’habilité, de force et de souplesse ont été également effectuées par ces jeunes moines Shaolins. En outre, les disciples Shaolins de Tagou ont effectué des gestes imitant les mouvements des animaux, comme ceux du scorpion, de la grue ou du tigre et un spectacle synchronisé de techniques de combats ; exactement comme le cinéphile a l’habitude de le voir dans les films de Jet Lee, Jacky Chan ou dans d’autres productions hollywoodiennes.
En réalité, toutes ces représentations ont un lien avec l’histoire et la mythologie chinoise du Kung Fu. Considérant que le temple de Shaolin se trouvant dans la forêt isolée où les animaux y sont également, les moines du temple ont donc eu l’occasion durant leur séjour d’imiter les techniques d’attaques et de défenses de certains animaux. C’est ce qui est perceptible le plus souvent dans les gestes des moines Shaolins sous la forme du mouvement du corps en synergie inspirée par le langage de la nature.
Le Kung Fu est un art martial issu de la culture traditionnelle chinoise. Il a au fil des ans acquis une bonne réputation au delà des frontières de la République populaire de Chine. Le Kung Fu a donc conquis de nombreux adeptes un peu partout dans le monde et surtout au Burkina Faso. Cet Art martial est en pleine expansion au pays des hommes intègres et est pratiqué par des milliers de personnes regroupées au sein de la fédération burkinabè de Kung Fu Wushu. D’ailleurs entre eux intermèdes des spectacles des moines Shaolins de l’école des arts martiaux de Tagou, le public a pu apprécier à sa juste valeur le savoir faire des Shaolins burkinabè qui ont émerveillé plus d’uns à travers des démonstrations individuelles de Kung Fu chinois.
Abraham Bayili