Le carrefour International du théâtre de Ouagadougou (CITO) prépare sa 44 ème création majeure. Il s’agit d’un spectacle portant sur l’incivisme, un mal devenu un phénomène de mode au Burkina Faso. La substance du projet a été dévoilée le 5 septembre 2018 à l’espace GAMBIDI au cours d’une rencontre avec les principaux acteurs.
L’incivisme, était donc au centre des échanges entre acteurs et porteurs du projet. Il a pris de l’ampleur ces dernières années et précisément au Burkina Faso. Aujourd’hui, c’est un phénomène auquel personne n’échappe. De l’autorité politique au simple citoyen, chacun le vit et le subit amèrement sans y trouver un remède approprié.
C’est dans ce contexte que le CITO, à travers notamment le théâtre a décidé d’apporter sa contribution dans l’espoir de conquérir la conscience des jeunes. ” Depuis les années 2012-2013, nous avons connu une sorte de transformation sociologique. Sur le plan social, il y a eu comme un mouvement de transformation, il y a eu comme un changement qui s’est traduit par une attitude de défiance de la jeunesse vis-à-vis des pouvoirs établis, du pouvoir public, de l’organisation sociale en général”, a fait remarquer Martin ZONGO, Administrateur du CITO.
Pour ce faire, les responsables du CITO (porteurs du projet) ont dans une première étape approché des experts des questions sociales pour former des groupes cibles dans les régions où l’incivisme a fait son lit. Il s’agit des jeunes issus de divers milieux (scolaire, universitaire, secteur informel avec l’implication du ministère de l’action sociale et de la famille). De l’avis des promoteurs, cette première phase était nécessaire pour comprendre les causes probables de l’incivisme, ses manifestations, ses conséquences sur la jeunesse et requérir des propositions de solutions en vue de son éradication. Les propos recueillis de ces diverses rencontres ont fait l’objet de rapports soumis à une écrivaine en la personne de Sophie Eddie KAM pour écriture. A cette date, le projet qui est porté par 19 comédiens est à la troisième étape qui consiste à traduire le texte sous forme de spectacle dans une mise en scène de Ildevert MEDA. Enfin, interviendra la dernière phase, celle de la diffusion du spectacle pour le grand public au CITO, à l’université et dans quelques établissements secondaires de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. A la fin de chaque spectacle, des fiches d’évaluation seront remises au public pour mesurer le degré d’impact du spectacle.
AbrahaM Bayili