A Rabat, le symposium visant à développer la vision du football africain a planché notamment sur une nouvelle formule de la Coupe d’Afrique des nations. Les participants de l’atelier concernant la plus grande compétition africaine de football ont préconisé une CAN à 24, en été et tous les deux ans. Le Comité exécutif de la CAF se prononcera jeudi 20 juillet.
Les recommandations des groupes de travail autour du football africain seront-elles entendues par le comité exécutif de la Confédération africaine de football ? Si huit collèges ont planché mardi 18 juillet, celui concernant le volet de la CAN reste visiblement le plus important.
Une vraie révolution pour la CAN
Des discussions animées, il ressort que la CAN devrait avoir désormais lieu en juin et juillet – pour ne plus mettre en difficulté les joueurs qui évoluent en Europe – et passer à 24 équipes, comme l’Euro 2016. La périodicité n’a pas été remise en cause. Mais pour accueillir la compétition, plusieurs recommandations ont été données. Comme ce comité d’audit indépendant de la CAF qui devrait intervenir dans les pays candidats pour l’avancée des travaux afin d’être certain que toutes les conditions requises sont mises en place. La plupart des acteurs du foot africain ne cache pas un certain agacement, par exemple sur la qualité des pelouses. Le symposium a demandé un vrai standard en ce qui concerne l’organisation de la CAN. Le groupe de travail a aussi recommandé de combiner les éliminatoires de la CAN et du Mondial dans le but d’alléger le calendrier. « Avez-vous pensé que la CAF a des partenaires qui sont les Etats ? Si on passe à 24, il faudra multiplier les infrastructures. Ce qui veut dire des budgets en hausse », note le Camerounais Joseph-Antoine Bell après la restitution de l’atelier, pointant les difficultés financières de nombreux pays africains. Quid de la Coupe des confédérations en cas de CAN en été selon Alain Giresse, le sélectionneur du Mali.
« Il faudra peut-être développer la co-organisation »
« Une CAN à 24, c’est l’avantage pour beaucoup de pays africains de pouvoir se qualifier. L’inconvénient, c’est que beaucoup de nations ne seront pas dans la possibilité de l’accueillir. Alors, il faudra peut-être développer la co-organisation. On en parle déjà pour la Coupe du monde ! Vingt-quatre équipe, c’est aussi donner la possibilité à plus de joueurs de se mettre en évidence », nous déclare Rachid Taoussi, ancien sélectionneur du Maroc. « C’est une bonne idée de jouer la CAN en été. J’ai toujours eu des soucis pour rassembler mon équipe en plein hiver. Pour les joueurs qui évoluent en Europe, c’est un risque de perdre sa place de titulaire dans leur équipe », ajoute-t-il tout en se positionnant pour une CAN tous les quatre ans.
« Ceux qui ne sont pas capable d’avoir assez de stades doivent se lancer dans la co-organisation. Il ne faut plus construire d’enceinte à la va-vite. Je pense que c’est possible s’il y a de la volonté », raconte Hervé Renard, sélectionneur actuel du Maroc.
Le Comité exécutif de la CAF qui se réunira le jeudi 20 juillet, toujours à Rabat, prendra donc la décision d’une éventuelle date de la CAN à 24 équipes si le projet est retenu.
Rassemblé par Abraham Bayili