Les mesures prises en conseil de
ministres … mercredi 11 mars 2020 prouvent clairement que le secteur de l’art
et de l’évènementiel ne compte pas au Burkina et est tout sauf une priorité des
politiques.
Pourquoi?? (…)
. Pour un peu maquiller les choses, on ajoute les boites de nuit, les cinés,
les concerts, la SNC, et les autres manifestations culturelles.
Je suis
prêt à parier qu’aucune évaluation d’impacts économique et social sérieuse (vu le délai et l’absence de concertation
avec les acteurs) n’a été fournie par le ministère de la culture pour motiver
cette décision. Comment vivent
les acteurs de ce secteur, comment on accompagne les petites entreprises et
sociétés de ce secteur durant ce temps? Dans un pays de 20 millions d’habitants où les salariés
(fonctionnaires, comme privés) ne valent pas 500 000 personnes, on sacrifie un
secteur déjà mal structuré et accompagné par un coup de tête dans un
regrettable calcul politique sous le prétexte d’une riposte épidémique. Déjà le
11 décembre passé quand il a été question de dégraisser l’organisation au
regard du contexte, c’était ce secteur qui avait été sacrifié. Je ne m’y
connais rien à ce domaine, mais je suppose que comme en Europe avec l’été, la
période chaude (mars-mai) est la saison propice de l’évènementiel au Burkina
Faso; il fait chaud, la SONABEL coupe le jus, l’ONEA lui emboite le pas avec
l’eau, donc pour survivre les Burkinabè sortent pour prendre l’air et le
secteur du divertissement se refait un peu de santé financière en attendant les
pluies qui vont venir tout paralyser encore.
Dr Alain Konseybo