Artiste humoriste, comédien, caricaturiste, enseignant d’art plastique et enseignant-interprète en langue des signes, Eric Nazindingouba GAEGO a également la peinture dans l’âme. Allons à la découverte de son œuvre.
L’œuvre exposée à la Maison de la Culture est intitulé « émergence ». Elle décrit une fille (personnage principal) qui exécute un geste de la main symbolisant l’émergence en language de signe. Les images de fond et les mélanges de couleur traduisent les différentes cultures rencontrées en Afrique et en occident. « Tout simplement pour dire que nous africains avons la chance d’avoir plusieurs cultures et si nous arrivons à puiser les bonnes pratiques de chacune d’elles et à les utiliser harmonieusement, nous ferons briller un soleil radieux aux dessus de nos têtes et nous irons plus loin, nous émergerons. En somme, nous donnerons une leçon de culture au monde » à déclarer l’auteur. Né dans une famille de dessinateur, Eric commence le dessin dès le bas-âge et fini par en faire son métier. Depuis 1998 et dès lors, ses œuvres ne cessent d’être solliciter pour des expositions. Il participe à la SNC en 2008 et 2010 en catégorie bande dessinée et en 2014 et 2016 en art plastique option peinture. Il participe également aux Rencontres Internationales de la Peinture de Ouagadougou (RIPO), à des expositions au Centre Culturel Français à Bobo, et aussi à une exposition à la galerie d’art « ma copine » à Bobo. Il est très sollicité par les compagnies théâtrales pour les caricatures de leurs affiches de spectacle. Président du groupe artistique culturel « Beoog-Néeré », l’artiste envisage un spectacle humoristique, one show, intitulé « Un enseignant par vocation » très bientôt au « théâtre soleil à Ouagadougou ». A l’instar des autres métiers, les difficultés ne manquent pas. « Il y a un manque de soutien de la part des autorités, le métier est peu valoriser, les nationaux s’intéressent peu aux œuvres et les marchés se font rare » regrette Eric Gaego. Pour Eric, la culture constitue une identité. « C’est dans les activités culturelles que je me sens à l’aise, je suis moi-même » avant de noter « qu’il faut avant tout aimer ce que l’on fait ».
Flora Christelle GUEGUERE