«La boite de pandore », Que retenir de l’expression?

Dans la mythologie grecque, Pandore (en grec ancien Pandốra, « ornée de tous les dons ») est la première femme de l’humanité. Elle est associée à la légende de la « boîte de Pandore »—en fait, une jarre et désignerait l’origine des malheurs, des catastrophes, des ennuis.

Selon le TLFI (), les ‘pandores’ d’introduction de l’origine viennent d’une chanson de 1857 par Gustave Nadaud () dans laquelle un gendarme est affublé du nom de Pandore parce qu’en hollandais de l’époque, ‘pandoer’ désignait… un gendarme. Mais l’expression « boîte de Pandore » nous vient de la Mythologie gréco-romaine.

Après que Prométhée est fait l’erreur de donner aux hommes le feu sans l’autorisation de Zeus, celui-ci décide de donner une bonne leçon aux hommes. Ainsi il créa la toute première femme : Pandore. Et tout les Dieux se mirent à la tâche pour créer la créature la plus parfaite et belle qu’il soit. Héphaïstos la sculpta dans de l’argile, Athéna lui donna la vie et l’habileté, Aphrodite lui légua la beauté, Héra la curiosité et la jalousie, Hermès le mensonge et la persuasion et enfin Apollon le talent musical. Ainsi créée, Zeus donna à Pandore une mystérieuse boîte qu’elle devait protéger mais en aucun cas l’ouvrir. Puis il offrit cette merveilleuse jeune femme à Epiméthée qui l’épousa. Quelques temps plus tard, Pandore fut piquée par la curiosité à tel point qu’elle ouvrit la boite interdite. Ce fut le geste fatal par excellence puisque de cette boîte s’échappèrent la maladie, la vieillesse, la guerre, la folie, le vice, la famine, la misère, la tromperie, la passion et l’espérance. Paniquée Pandore tenta de refermer la boîte tant bien que mal mais il était trop tard, tout les maux de l’humanité s’abattirent sur les hommes. Seule l’espérance resta au fond de cette boite.

La leçon que voulait donner les dieux était de montrer que l’homme ne peut espérer une vie parfaite sans femmes. Mais leur vie ne peut être parfaite non-plus avec elles. Ainsi Pandore est représentée comme un « beau mal ». Par ailleurs en ouvrant cette boite, Pandore démontre bien que la curiosité est un vilain défaut et qu’il ne faut pas se risquer à déroger aux ordres des dieux. Avant la naissance de Pandore, les hommes vivaient sans femmes, ils étaient heureux, ne manquaient de rien avec l’eau et la nourriture à profusion, ils n’avaient pas de contrainte, ne connaissaient pas la douleur, ni la maladie. Bien qu’ils soient mortels, leur fin était belle, sans souffrance, sans craintes. Or la curiosité de Pandore a mit fin à ce bel âge où tout était beau. Tous les soucis, tout les maux n’existaient pas car ils étaient enfermés dans cette fameuse boîte que l’on appelle aujourd’hui la boite de Pandore. Ainsi en libérant tout ces maux, les hommes commencèrent à connaitre la souffrance, la crainte, les vices. Tous ces éléments contribuent à la souffrance de l’homme. On souffre des maladies, de la vieillesse, de la guerre, mais aussi de la passion, de la folie, du vice. Seul l’espérance n’a eu le temps de s’échapper de la boite, ce qui expliquerait en partie pourquoi nous n’avons pas peur de l’espérance, nous ne souffrons pas de celle-ci. Malgré que l’attente peut représenter une souffrance de ne pas posséder ce que l’on désire, elle représente d’avantage un espoir. L’espérance c’est avoir l’espoir que quelque chose va se produire et cet espoir est plutôt optimiste dans la mesure où l’on ne s’avoue pas vaincu, que l’on sait que c’est possible. Espérer c’est quelque part croire en quelque chose. C’est donc de cette manière que l’on pourrait interpréter le fait que l’espérance est le seul maux qui ne nous fait pas autant souffrir.

Évidemment les interprétations de ce mythe ne sont pas officielles dans la mesure où chacun interprète cette boite, ces faits, différemment, selon sa propre conception. La mythologie est aussi présente pour nous mener vers des croyances qui peuvent nous rassurer, nous guider, nous donner des explications. Pour certain il est parfois plus simple de croire en quelque chose, de se dire « ceci explique cela » même si ce n’est basé que sur des mythes. Cela peut réconforter dans le sens que l’on a une réponse et que l’on ne reste pas dans l’ignorance, dans l’incompréhension. C’est seulement à chacun qu’il revient de décider d’y croire ou non

Abraham Bayili, Source site internet les expressions françaises