Un an après la rencontre de Lomé, les membres de l’Association des professeurs de français du Ghana se sont donnés rendez vous à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso pour le 59e congrès ordinaire de l’organisation. Plus de 200 enseignants de cette discipline scolaire et académique qu’est le français, ont pris part aux travaux dudit congrès qui se sont déroulés du 30 aout au 2 septembre 2017 au Stade du 4 aout.
L’association des professeurs de français du Ghana (GAFT en Anglais) a choisi Ouagadougou comme ville hôte pour abriter les travaux de son 59e congrès ordinaire et son deuxième congrès international. Plus de 200 enseignants de la discipline française issus des quatre points du Ghana ont répondu à l’appel du GAFT pour des échanges culturels mais aussi et surtout pour une immersion linguistique au Burkina Faso, pays francophone. La rencontre de Ouagadougou intervient un an après celle de Lomé. En procédant ainsi, le GAFT donne une image internationale à ses activités. Pour Philip NEEQUAYE président du GAFT, le 59e congrès du GAFT à Ouagadougou est une occasion pour « réchauffer les liens d’amitié qui existe entre le Burkina Faso et le Ghana ». C’est aussi une véritable opportunité pour les membres de l’association afin de leur permettre de faire une immersion et de renforcer de leurs capacités linguistiques. « Le Burkina Faso étant un pays francophone, notre 59e congrès à Ouagadougou nous permettra de vivre le français dans un contexte francophone » a-t-il renchéri.
Le français est la deuxième langue internationale parlée au Ghana après l’Anglais. Les professeurs de français dans ce pays contribuent énormément au développement et au rayonnement de la langue française. Les membres du GAFT à travers leurs activités pédagogiques diffusent ainsi la culture, la civilisation et participent fortement à l’expansion de la culture francophone dans pays anglophone. C’est à jute titre que le 59e congrès du GAFT a été placé sous le signe des « Identités francophones », car la langue française vit et s’enrichit sans cesse de sa culture et de son environnement. Le choix de Ouagadougou de la part des responsables du GAFT n’a donc pas été fortuit. En effet, faire vivre les identités francophones, c’est faire vivre la diversité de la francophonie et la diversité du monde qui trouvent leur dénominateur à Ouagadougou carrefour d’une mosaïque de civilisation et des grands rendez vous culturels et artistiques. Au terme de son discours lors de la cérémonie d’ouverture des travaux du congrès, Philip NEEQUAYE a invité ses collègues à enseigner un français « emprise avec les réalités de la société contemporaine ; un français moderne et utile qui favorise l’intégration sociale et le développement économique ; un français qui s’approprie pleinement les Technologies de l’Information et de la Communication ; un français qui puisse répondre aux attentes de la jeunesse et lui ouvrir des perspectives d’avenir ».
En rappel, le français est une langue indoeuropéenne de la famille des langues romanes. Selon les données de l’Organisation internationale de la Francophonie, le français est aujourd’hui parlé sur tous les continents par environs 274 millions de personnes, 212 millions de locuteurs l’utilise quotidiennement et prés de 77 millions en sont des locuteurs natifs. La même source indique que le français est une des six langues officielles et une des deux langues de travail de l’Organisation des Nations unies (ONU) et langue officielle ou de travail de plusieurs organisations internationales dont l’Union européenne. Enfin, le français demeure une langue importante de la diplomatie internationale aux cotés de l’Anglais.
Abraham Bayili