La musique burkinabè, ces dernières années, gagne en maturité avec des fortunes diverses. Chaque artiste musicien écrit à sa façon son histoire et celle collective. Depuis 2008, Pamika, lauréate du concours Panafricain « Cage Sanga 2 » s’était résolument tracée un destin d’une voix qui allait scintiller au firmament. En dépit des péripéties qui semblent caractériser tout artiste promis à une carrière auréolé de succès, Patricia Kambou n’a de cesse ébloui toute oreille fine et sensible à une musique susceptible d’envoyer une âme vers la félicité.
On attendait mieux de cette dame qui se caractérise désormais par sa voix ensorcelante et son timbre vocal irrésistible. Tel un surdoué du football qui aurait sa main droite à la place de son pied pour manier à sa guise un ballon. Pamika sait dompter sa voix pour la mettre dans tous les registres et faire frémir tout mélomane par ses mélodies langoureuses. Sa musique est tel un océan, un chemin sans fin. Elle possède une force indomptable, un pouvoir de tempête et une douceur d’amoureuse.
Aux côtés des artistes sublimes Floby, Alif Naba, Malika la Slameuse, Reine Akouandabou, la filleule de la diva Nayanka Bell veut rééditer son exploit d’une soirée de novembre 2008 où ses performances artistiques ont gagné la difficile confiance des mélomanes du « Pays des hommes intègres ».
Consciente de ce défi historique dans sa carrière musicale, Pamika est en résidence de création et de répétition au centre Paongo et attend l’ultime date du 5 août à la Salle de fête de Ouaga 2000 pour donner du regret aux absents et un plaisir inouï aux convives de cette grande nuit.
Youssef OUEDRAOGO