SNC 2016 Ces commerces spontanés qui occupent jeunes et femmes

La semaine nationale de la culture, faut-il le dire, est une très bonne occasion pour des bobolais qui ne manquent pas de créativité et d’ingéniosité en matière de commerce spontanés. De la vente de brochette, en passant par celle de petits jouets, la friperie, les lunettes, les plats et les objets décoratifs, on trouve presque du tout sur l’aire de la foire.

KM_032Emprunter le boulevard  de la révolution du côté du siège de la SNC est depuis ce dimanche 27 mars, un parcours de combattant. Une des deux voies (du côté de la foire commerciale) a tout simplement été fermée à cause des commerces spontanés qui continuent de pousser comme des champignons. Ces petits commerces tenus par de jeunes hommes et femmes venus d’horizons divers. Sont de ceux-là, Aboubacar dit Laye qui s’active avec la vente de jouets d’enfants. « Je vends les petites casquettes qu’on fabrique avec du papier, de petites fleurs, etc.. mais j’avoue qu’il n’y a pas de marché. Depuis dimanche, je n’ai pas encore fait de bonnes affaires », dit-il. Laye dit avoir, néanmoins l’espoir, que rien n’est perdu. De la devanture jusqu’au terre-plein du goudron, tous les espaces sont occupés par des commerces spontanés. Et l’on y trouve du tout : eau glacée, chaussure en cuir, friperie, galettes, brochettes, etc… Des femmes, bien ingénieuses, font de la sous-traitance. Elle achète, en effet, des tickets d’entrée au guichet à 200F pour les revendre à 225F. «Je ne cherche que 25F comme bénéficie, histoire de ne pas rester à la maison à ne rien faire   », nous confie Awa Ouattara. Très touché, Emmanuel Tondé, un visiteur de la foire, n’a pu s’empêcher de lui donner 1000F pour l’encourager. « Il y a vraiment des femmes qui se battent bien. Elles n’attendent pas toujours de l’homme », s’est-il réjouit. En tout cas, à la SNC 2016, tout va pour le mieux, même si l’on ne se frotte pas encore les mains.

Bassératou KINDO

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