Composé d’un garde-manger, d’un garde-condiments et d’un chauffe-eau, le foyer traditionnel issu de l’imagination des femmes gourounsi, suscite beaucoup de curiosités au Village des communautés.
Exposé par la communauté gourounsi venue de Lyela, le foyer traditionnel attire l’attention de plus d’un festivalier de la SNC. Les trois instruments qui le forment sont faits à base d’argile, utilisée pour la poterie et ont une importance incontournable en pays gourounsi. « Avant, pour faire la cuisine, les pierres étaient plus utilisées. Avec le temps, les femmes gourounsi ont réfléchi à un moyen leur permettant d’économiser non seulement le temps et l’énergie, mais aussi et surtout le bois », a expliqué Rosine Bationo. Selon elle, c’est de là qu’est né le foyer à trois instruments que sont le garde-manger, le garde-condiments et le chauffe-eau. Le premier sert à maintenir la nourriture à chaud pendant plusieurs jours, le second permet de conditionner les condiments pourrissables en hivernage. Quant au dernier instrument, il permet d’avoir de l’eau chaude. Au-dessus de ces instruments, la marmite est posée pour faire le tô. Pour fabriquer ce foyer, on mouille de l’argile, on casse quelques vieux canaris et on mélange le tout. Puis, avec le tas de terre et la moule, on peut réaliser la forme que l’on veut. De l’avis de Mme Bationo, la Semaine Nationale de la Culture étant un tremplin pour l’art burkinabé, c’est l’occasion pour la communauté gourounsi de montrer son savoir-faire et promouvoir sa culture.
Guiti Ramata KANTE