En marge de la Semaine nationale de la culture (SNC), les jumeaux Assane et Ousseni Ouattara, exposent 44 œuvres constitués de masques, statuettes et créations contemporaines à Bobo-Dioulasso, du 27 mars au 15 avril 2016. Cette exposition de type muséal vise à accompagner la biennale et à promouvoir la culture burkinabè.
Depuis 25 ans maintenant, les frères jumeaux Ouattara Assane et Ousseni sont experts en masque africain et en polychromie (procédé qui consiste à appliquer des couleurs variées sur un monument, un meuble, une sculpture, ou à utiliser des matériaux diversement colorés pour son exécution). A chaque Semaine nationale de la culture (SNC), ils organisent une exposition d’œuvres plastiques. Pour cette 18e édition, ils ont choisi la Villa rose, un hôtel de tourisme, pour accompagner la biennale de la culture burkinabè et apporter leur contribution à la promotion de nos richesses nationales. Ainsi, les jumeaux Ouattara exposent au total 44 œuvres composées de masques, statuettes et créations contemporaines. Ces œuvres proviennent aussi bien des ethnies mossi, bwaba, samo, bôbô, que du Gabon, du Congo (RDC), du Nigeria et du Congo Brazzaville. Elles se présentent sous différentes formes et représentations comme des crocodiles, un papillon, un serpent, une antilope, un buffle, un hôtel de culte familial en pays Dagara, entre autres. A titre d’exemple, explique Assane Ouattara, nous avons fait une œuvre de conservation à base de boîtes de conserve. « Pour nous, en 2050 ou 2075, il n’est pas sûr que ceux qui vont venir après nous vont consommer Nido, Nescafé … Nous avons donc mis des boîtes de conserve sur ces objets d’art comme une sorte de dialogue entre la tradition et la modernité », a-t-il soutenu. En tant qu’artistes professionnels, a-t-il poursuivi, s’il y a une SNC, il n’est pas normal que les frères Ouattara ne fassent rien. « Nous sommes une collection privée, un particulier, mais nous sommes Burkinabè », a renchéri Ousseni Ouattara. Déjà, ont confié les jumeaux Ouattara, quelques visiteurs (expatriés et nationaux) ont fait le déplacement de la Villa rose, mais l’affluence aurait été plus grande si l’exposition était connue des festivaliers. Pour les prochaines éditions, ils ont souhaité que la SNC puisse insérer leur exposition dans le programme des activités de la biennale. « Il s’agit d’une initiative et une collection privée et il est souhaitable que nos autorités s’intéressent aux particuliers professionnels qui ne sont pas associés à la fête », ont-ils proposé.
Jean-Marie TOE