Karim Ouattara est un sculpteur- fondeur de métier. Autodidacte comme la plupart des sculpteurs burkinabè, il apprendra ce métier auprès de ses ainés et ce, dans un environnement familial favorable à la sculpture et à la fonderie.
Résidant à Bobo Dioulasso au secteur IV au quartier Kôkô là où également son atelier est établi, il meule la cire, travaille le fer, fond le bronze selon les dogmes de l’esthétique et de la sculpture africaine. Karim voue une passion démesurée aux matériaux qu’il utilise. La cire, le fer, le bronze sont ici les matières de bases de son travail. Ces matières constituent une caverne d’Ali Baba dans la production de ses œuvres. L’essentiel du travail de Karim se fait à base de la cire qu’il peine parfois à s’en procurer à certaines périodes de l’année civile. Les matériaux que Karim utilise, deviennent de plus en plus rares sur le marché.
C’est la passion qui a emmené Karim Ouattara à la sculpture. Domicilié à Bobo Dioulasso au secteur 4 Karim sera impressionné dès le bas âge par le travail de ses ainés bronziers. Il passait ses vacances et ses heures libres auprès des anciens qui étaient des artisans. Ceux-ci modelaient la cire. Le travail des ainés a donc laissé des traces d’où sa passion pour le métier. Former sur le tas et dans la cellule familiale. Il fait ce métier depuis plus d’une décennie et arrive à vivre de son art. Autodidacte comme la plupart des artistes burkinabè, il conçoit ses œuvres à partir des scènes qu’il a vu, des réalités quotidiennes, d’une chose dont il a entendu parler. Ne sachant pas dessiner, il écrit ses idées, son inspiration sur du papier. Des jours après il les matérialise. Il ressort cette idée à travers la cire.
Les pièces de Karim ont été exportées dans des galeries en Belgique, en France, à New York, etc.
Les matériaux utilisés Première matière la cire, c’est par la que comme le modelage. A défaut de la cire l’artiste utilise le banco mais fera toujours recours à la cire.
Comment obtenir la cire ? La cire est disponible entre le mois de mai et octobre. Pendant cette saison Karim profite faire un important afin de faire face à la période de la pénurie la cire s’obtient à la suite de l’extraction du miel.
Le processus de la fonte. C’est le bronze, il est difficile d’en trouver. C’est une denrée rare. Il suscite un intérêt auprès de tout le monde. C’est de la récupération puisque le bronze en tant que minerais n’existe pas. C’est un alliage de métaux tel que le cuivre+ zinc ou du plomb qui donne le bronze. Le bronze se gagne à contre goutte. Il faut en faire un stock.
Source d’inspiration :
Karim tire sa source d’inspiration un peu partout dans la nature.
Excision : « cauchemar « d’une fillette. Elle voit l’exciseuse comme un coteau. Sa langue, sa main ses yeux sont devenus un coteau. La fillette en dessous cri.
« Tresse féminine » sur la beauté de la femme africaine. La femme a une place dans la société. C’est aussi par rapport à sa clientèle. Une statue d’environ deux mètres.
Sculpteur quel avenir ? Optimiste. Les nationaux doivent s’y intéresser. La plupart de nos clients sont des occidentaux.
Abraham BAYIILI