8e édition du festival Wed-bindé de Kaya : en symbiose avec les festivités du 11 décembre 2016
Le comité d’organisation de la 8e édition du festival Wed-bindé de Kaya était face à la presse le jeudi 24 novembre 2016, à l’espace Gambidi à Ouagadougou. Il a annoncé les activités phares de la présente édition.
Organisé tous les deux ans, en alternance avec les journées économiques pour le développement de la filière cuir et peau et des pôles d’entreprises du Sanmatenga, le festival Wed-bindé compte parmi les initiatives de promotion culturelle connues au Burkina Faso. A quelques jours de l’événement, le comité d’organisation a décliné en substance, les activités au programme au cours de la conférence de presse organisée le 24 novembre 2016, dans la capitale burkinabè. Cette édition, placée sous le thème « la culture, un facteur de cohésion sociale », se tiendra du 8 au 10 décembre 2016 dans la région du Centre-nord.
Initié par l’Association culturelle Passaté (ACP), le festival Wed- bindé sera ponctué cette année par plusieurs activités dont entre autres, des soirées d’animation (compétition Wed-bindé, sept orchestres de la musique moderne venus de différents pays d’Afrique et d’Europe animeront également les soirées etc.), a précisé le président du comité d’organisation, par ailleurs président de l’ACP, S. Jacob Bamogo. Les ateliers de formation ne sont pas en reste (initiation d’environ 200 enfants à la danse, peinture, échasses, fabrication de masques, formation d’une dizaine de jeunes à l’écriture et à la déclamation de Slam…).
L’apothéose du festival sera marquée par une cérémonie de remise de prix aux trois meilleures compagnies en compétition. Aussi, le prix spécial Odile Bamogo sera attribué à la meilleure danseuse du festival dans le but d’amener les populations du Sanmatenga à s’intéresser à la danse Wed-bindé et à s’y consacrer. Selon le président du comité d’organisation, ce festival vise plusieurs objectifs. Il va promouvoir, entre autres, la culture burkinabè, former des personnes en situation de handicap moteur à la fabrication des foyers améliorés et des seaux métalliques ; contribuer à la promotion de l’économie locale.
Un budget prévisionnel de plus de 60 millions de F CFA
Jacob Bamogo a affirmé que du budget prévisionnel pour l’organisation de la cérémonie, le comité a reçu beaucoup de promesses. Mais au moment où il tenait la conférence de presse, confie-t-il, « je ne peux pas vous dire qu’on a même eu le tiers de ce qu’on devrait avoir comme budget ». Selon lui, cette situation s’explique par le fait que les gens ne s’intéressent pas à la culture. « Nous sommes tellement habitués à cela qu’on fait avec. Chaque fois à l’approche du festival, on essaie d’orienter les choses, de laisser tomber certaines choses. Ce sont les plus importants qu’on essaie de garder », a-t-il dit.
Pour cette édition 2016, le comité d’organisation a fait une exception. « C’est le décalage au niveau de la date. En effet, dans la région, on nous a demandé dans la mesure du possible de décaler la date pour accompagner les festivités du 11 décembre. Sinon, c’est le jeudi de la dernière semaine du mois de novembre. Et on espère que les responsables des festivités vont nous accompagner car nous on a accepté faire ce qu’ils veulent. Malheureusement à leur niveau jusqu’à présent, on n’a pas de bonne nouvelle », explique le président du comité d’organisation.
En termes d’innovations, il a relevé les deux ateliers. « Nous avons voulu à travers ces ateliers, aider d’autres personnes qui sont dans le besoin. On ne gagne presque rien et le festival depuis la création en 2002, on le tenait dans des salles, mais à un moment donné on a décidé de faire le spectacle en plein air. Donc, c’est pour vous dire qu’on ne gagne pas un franc dans ça. On veut juste faire la promotion du festival ».
L’ACP est l’émanation d’un groupe d’hommes et de femmes soucieux de valoriser les potentialités culturelles du Burkina Faso et en particulier de la région du Centre-nord, en vue de les rendre aptes à participer au développement économique du pays.
Odette Diao