Le siège du FESPACO en œuvre d’art
A l’occasion de la 26e édition du Festival panafricain du Cinéma et d la Télévision de Ouagadougou (FESPACO), les artistes plasticiens ont réalisé des fresques sur le bâtiment « Hanté » du FESPACO. Un mois après la tenue de la biennale du cinéma africain, les artistes membres de l’association Wakato ont procédé au dévoilage de leurs œuvres au public. Le vernissage a eu lieu le samedi 30 mars dernier sur le site du FESPACO.
Wakato est une association de droit burkinabè créée en 2018 et regroupant un collectif d’artistes peintres burkinabè. L’objectif de la structure est de contribuer à la promotion des Arts, des artistes et des artisans burkinabè. Pour atteindre son but, la structure mise sur la formation de ses membres, la sensibilisation du public burkinabè aux Arts visuels, le renforcement des capacités de production des artistes et des artisans burkinabè, etc.
Pour son directeur artistique Wilifried de Paul OUEDRAOGO, « la créativité est partout ». C’est à juste titre que les « wakatistes » ont décidé de démocratiser l’art plastique en utilisant les espaces publics comme lieu de production et support de travail. Dans cet élan, Les membres embellissent la ville de Ouagadougou et ce, dans le cadre de la réalisation du projet Ouaga viv’Art. Il s’agit de réaliser de fresques monumentales dans des espaces publics. Les Ouagalais peuvent donc apprécier le talent et les œuvres de ces artistes sur le mur de la cantine de l’aéroport, des fresques réalisées en janvier dernier. Pour ces peintres, la rue est accessible à tous. Embellir la rue c’est soigner le quotidien de chacun.
C’est dans cet esprit, que ces peintres ont apporté leur contribution à l’organisation de la 26e édition du FESPACO, édition cinquantenaire. Une douzaine de plasticiens ont réalisé des fresques sur le mur « Hanté » du site du FESPACO. Tout le contour du bâtiment inachevé a été picturalement achevé par les membres de l’Association Wakato. Des œuvres d’art qui donnent ou redonnnte une autre vie au bâtiment qui selon la conscience collective est habité par des génies. Les créations de ces artistes sont appréciés du public et le moins que l’on puisse dire, c’est que les génies semblent également apprécier les œuvres plastiques puisqu’aucun incident ne s’est produit dans la réalisation de ses toiles. Les tableaux présentent essentiellement des portraits de cinéastes et de comédiens africains. Une des toiles donne à voir dans un gros plan, Gaston KABORE cinéaste burkinabè. En arrière plan et sur la même toile, le spectateur peut reconnaitre des réalisateurs, comédiens et comédiennes burkinabè; ces hommes et ces femmes qui ont écrit et continuent d’écrire l’histoire du septième art au Burkina Faso. Certains grands noms du cinéma africain comme le cinéaste sénégalais Sembène Ousmane et Tahar Chériaa célèbre critique du cinéma tunisien y figurent en bonne place sur des tableaux.
Abraham Bayili