Adama Pacode dit Damso,Un pinceau éclatant et sonore

Artiste-peintre autodidacte, Damso se distingue par son processus de création et les matériaux qu’il utilise : bois morts et matériaux de récupération… Il adore les voyages, source profonde de son inspiration, et déteste la jalousie, la méchanceté et l’injustice sociale qui sont entre autres les thèmes de ses œuvres.

Adama Pacodé1Teint sombre, très élancé, les cheveux toujours coupés ras venant couronner cette élégance qui inspire le respect… Adama Pacode est à première vue un grand timide. Mais cette timidité apparente fait place à une verve et un emportement poussé quand le sujet abordé intéresse ce véritable mordu de l’art plastique de trente-quatre ans.

Parlez-lui par exemple de la tradition ou du patrimoine ancestral et vous en serez convaincu : « J’accorde beaucoup d’attention à la tradition et à la coutume, sans distinction d’ethnie ni de nation. Toutes mes œuvres en tirent leur fondement ; j’en fais ma source profonde et principale d’inspiration, de création. Je me souviens d’un masque camerounais dont j’avais réussi à tirer tout le sens et l’expressivité grâce à ma curiosité et aux conversations que j’avais eu avec deux qui connaissaient l’histoire de ce masque. J’ai ainsi intrigué plus d’un Camerounais ».

                                                                                   Sagesse africaine

Pourtant, c’est dans la solitude qu’il dit trouver la quiétude et la solution à ses problèmes personnels ou familiaux. Cela l’amène aussi bien aussi quelques kilomètres de Ouagadougou que dans les provinces. Il a également visité tous les pays de la sous-région, et a débordé jusqu’au Cameroun et au Congo…

Artiste d’une grande fidélité en amitié, Pacodé a ainsi forgé une longue chaîne d’amis dans ses nombreux voyages à travers le monde.

Derrière ses lèvres esquissant un large sourire, on trouve l’image enthousiaste d’un homme accueillant, pétri de la sagesse africaine : « J’ai quitté la cour familiale après le CM2 pour des voyages à l’intérieur tout comme à l’extérieur du pays au cours desquels je m’informais et enrichissais ma culture sur les mythes, les coutumes et les traditions africaines et celles d’ailleurs également. C’est en 1991 que j’ai commencé à mettre en pratique cette richesse acquise d’une localité à l’autre ».

Artiste cultivant dans sa peinture la paix et la justice sociale, Damso dénonce la méchanceté, la malhonnêteté et l’injustice qui minent les relations humaines. C’est sa manière à lui de sécher les larmes de ceux qui pleurent dans leur corps ou dans leur âme et auxquels il ne peut rester indifférent.

Abraham N. BAYILI

 

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